Sur la reprise des cours le 14 mai, dans le parc de Roynac et en fonction de la météo :
« La ministre des Sports rappelle la nécessité pour les Français de pratiquer une activité sportive tant du point de vue du bien-être que de la santé de chacun. La pratique d’une activité physique et sportive est un enjeu de santé publique d’autant plus dans la crise que nous traversons.
Néanmoins, sur les recommandations du Haut Conseil de Santé Publique, une distanciation physique spécifique entre les pratiquants est une condition indispensable à la pratique de l’activité physique.
Ces activités pourront se faire :
- Sans limitation de durée de pratique
- Sans attestation
- Dans une limite de distance du domicile inférieure à 100 km ;
- En limitant les rassemblements à 10 personnes maximum ;
- En extérieur ;
Et sans bénéficier des vestiaires qui peuvent être mis à disposition pour les activités de plein air.
Les critères de distanciation spécifiques entre les personnes sont les suivantes :
une distance physique suffisante d’environ 4m2 pour les activités en plein air type tennis, yoga, fitness par exemple.
Des spécifications complémentaires en fonction des activités seront fournies prochainement par le ministère des sports. »
Info 7 : Sur le vide et le plein- Extraits
« Le Tao d’Origine engendre l’Un
L’Un engendre le Deux
Le Deux engendre le Trois
Le Trois produit les Dix mille êtres
Les Dix mille êtres s’adossent au Yin
Et serrent sur leur poitrine le Yang
L’Harmonie naît au Souffle du Vide médian » Lao Tseu – Tao Te King : Le Livre de la Voie et de la Vertu
« Du Vide suprême, émane le Souffle primordial, qui engendre les Souffles vitaux que sont le Yin et le Yang, lesquels, par leur interaction, régissent et animent les Dix mille êtres. La pensée chinoise est cependant ternaire. La vraie transcendance n’est pas l’Un monolithique, ni le Deux dualité, mais le Trois. Le Trois représente la combinaison des Souffles vitaux, le Yin et le Yang, et d’un troisième Souffle appelé Vide médian. Ce souffle, né du Deux, est perçu comme indispensable pour le processus engagé par le Yin et le Yang soit assuré de l’Harmonie. Ainsi, pour les Chinois, l’état du non-être est une dimension vitale pour l’être. Le Vide est nécessaire au Plein : sans lui, le Souffle ne circulerait ni ne se régénèrerait. Le Souffle, à la fois non-être et être, esprit et matière, est toujours en action. Le Vide médian résidant au coeur de toutes choses, les maintient en relation avec le Vide suprême, et leur permet d’accéder en même temps à la transformation et à l’unité.
Calligraphier, peindre, méditer, tout comme se soigner par la médecine chinoise ou pratiquer le taï chi chuan, consiste donc à entrer en relation avec le Souffle qui est à l’oeuvre dans tout ce qui est. Selon le Taoïsme, l’homme peut écouter par l’oreille de la chair, il entendra le bruit du monde ; il peut également écouter par l’oreille du Souffle, il participera au processus de la transformation universelle. A l’instar de ceux qui ont atteint la vacuité du coeur, il entrera avec la pulsation du monde. » François Cheng – Et le souffle devient signe. calligraphie.
Calligraphie ci-dessus : Esprit Divin. Esprit suprême du Souffle . F.Cheng
Info 6 : Le yin et le yang dans la pratique du taï chi chuan
Le principe du yin et du yang n’est pas un système binaire où tout est blanc ou noir, mais il est au contraire un système où toutes les possibilités du vivant se manifestent à travers et à l’extérieur de nous. Le Yin et le Yang s’enlacent formant un équilibre, une harmonie, une complémentarité et une unité. Il symbolise le mouvement du vivant toujours en mouvement. Dans la pratique du Tai Chi, il y a une alternance de mouvements qui vont favoriser le déploiement du Yin, et d’autres favoriser le déploiement du Yang. Cette alternance permet de mettre en mouvement notre énergie vitale (Qi) dans tous nos méridiens, libérant les blocages, et les différentes cristallisations. Cette alternance de mouvements Yin et Yang permet aussi une libre circulation entre notre intérieur, et notre environnement extérieur.
Info 5 : l’écoute du silence
L’attention silencieuse éveille un sentiment de présence dans la pratique. Ce silence n’est pas simplement celui que procure un endroit calme. C’est un silence intérieur où l’activité mentale s’apaise pour s’ouvrir à la perception sensible du ici et maintenant. Dans l’expérience consciente de la posture et du geste silencieux se découvre alors l’union de l’immobilité et du mouvement.
Info 4 : La sensibilité et la technique
Devenir de plus en plus sensible dans le mouvement ne signifie pas s’y diluer sans racines. Devenir de plus en plus précis dans la technique ne signifie pas devenir technicien. La pratique, au sens noble du terme, n’est pas simplement l’apprentissage d’une forme particulière de mouvement; c’est aussi une perception sensible et ouverte de l’énergie et de l’espace. Il arrive que, dans la pratique, on ait l’impression de gagner en sensibilité et de lâcher un peu la technique ou bien de gagner en précision et d’être moins sensible. Mais la pratique bien sentie unit ces deux pâles. Il s’agit progressivement de devenir un avec la technique. Etre la technique, au sens profond, c’est être présent, c’est sentir, c’est s’oublier dans le mouvement. Alors le Tàiji est un art et une méditation.
Info 3 : La rencontre avec l’exercice
Le sens de l’exercice n’est pas la réalisation rigide, automatique d’un geste ou d’une posture déjà connus, mais le développement, à travers la pratique, d’une sensibilité nouvelle en relation avec l’espace et l’énergie cosmique. Le cœur de l’exercice est chaleur, écoute dans la stabilité, silence dans le mouvement. Etre présent dans les postures, dans les gestes des différents exercices du Tàiji quân, il n’y a pas autre chose à chercher. Extérieurement le mouvement est sans rupture. Intérieurement son goût devient plein et ouvert à l’espace. Ce goût ne peut être saisi, il apparaît avec la pratique et résonne au-delà de la pratique. Cela demande de l’attention.
Vidéo – Mouvement de Qi Gong des 13 mots :
Info 2 : Entre ciel et terre
L’homme est en mouvement entre terre et ciel. La marche en est l’exemple le plus simple et le plus évident. La pratique du Tàiji quàn réalise une union entre le haut et le bas; elle relie notre aspiration vers le ciel et notre enracinement dans la terre. Par la présence de la souplesse et de la stabilité, le mouvement peut alors être à la fois ouvert, ferme et mobile. De là naît la vraie fluidité dans laquelle la légèreté n’est pas flottement et l’enracinement n’est pas lourdeur. Privée de ses racines, une plante ne peut grandir; privée de la lumière, elle ne peut s’épanouir.
Info 1 : Sentir le mouvement
Chaque mouvement naît, se développe, décline et n’est pas séparé de celui qui le précède ni de celui qui le suit; il est partie intégrante d’un mouvement plus vaste qui se déploie sans rupture, tel un flot continu. La pratique du Tàiji quân permet de percevoir et d’équilibrer notre dynamisme vital intérieur et extérieur. Elle nous met en relation avec le grand cycle de la vie et nous aide à conduire l’énergie sans effort dans la stabilité. Le premier mouvement que réalise un débutant contient déjà toute la pratique. C’est pourquoi sentir le mouvement ne dépend pas simplement de la difficulté technique de l’exercice. C’est un état d’attention, d’ouverture et de calme. La constance de la pratique développe cette présence à soi-même Sur la base des principes du Tàiji, la technique apparaît non pas une recherche de performance mais devient, au contraire, le support qui permet de développer la stabilité, d’enrichir la créativité, de s’ouvrir plus largement à soi-même aux autres, à l’espace.
Source : Taiji Quan – Jean Gortais
Le Taï chi chuan de forme Yang
Il existe 5 grandes formes de Taï Chi Chuan : Chen (combine vitesse et lenteur), Yang (mouvements lents, réguliers, doux, grands et larges), Wu/Hao (mouvements lents, arrondi et petit), Wu (corps penché sur le côté) et Sun (combinent trois styles : wu/ Xing I et Bagua). De l’extérieur, les mouvements semblent un peu différents, mais de l’intérieur les énergies sont les mêmes.
Le taï chi chuan étudié ici est de forme yang, l’une des formes les plus répandue à travers le monde. Cette forme est transmise par Maître Yang Jun (cf photo ci-dessus).
Voici une vidéo de l’enchaînement des 3 parties :
Yang Jun 103 China 2015
Les origines du Taï chi chuan
Il existe deux théories :
– Il y a 700, sur le Mont Wudang, Chang Sanfeng moine taoïste, spécialiste des arts martiaux internes, assista au combat entre une grue et un serpent. La grue était très rigide. Le serpent cédait, suivait et ne résistait pas et ainsi il ne perdit pas la vie contre la grue. Le dur était contrôlé par le doux.
– Chen Wangting créa le Taï Chi, il y a à peu près 300 ans.
Le Taï chi chuan, qu’est-ce que c’est ?
Originaire de Chine, le Taï chi chuan est un art martial interne, une pratique de santé et un art spirituel. Par la répétition de gestes lents et réguliers, cette discipline apporte détente et bien-être. Par une circulation harmonieuse de l’énergie, il participe ainsi à l’amélioration de la santé du corps (souplesse des articulations, équilibre, posture, souffle, ancrage) et de l’esprit de ses pratiquants (déstressant, régulation des émotions, connaissance de soi).